Lac d’Orient
Une vidange exceptionnelle
en 5 questions-clés
Pour la première fois depuis 2008, le lac d’Orient va connaître une vidange quasi intégrale à l’automne 2025. Elle s’inscrit dans le cadre de travaux de sécurité des barrages qui le retiennent. Pourquoi ? Comment ? Quelles conséquences pour les visiteurs et la biodiversité ? Explications.
Pourquoi réalise-t-on cette vidange ?
Mis en service en 1966, le lac d’Orient – plus ancien et plus grand lac aubois avec ses 2 300 hectares – est un réservoir stratégique destiné à réguler le débit d’eau de la Seine. Il permet d’éviter les inondations lors des crues du fleuve en hiver et de maintenir un niveau d’eau conséquent l’été, notamment lors des sécheresses. Au fil des décennies, le temps a fait son œuvre. Des fissures, des cavités et des dégradations sont apparues sur les revêtements bitumeux des cinq barrages qui ferment le lac, notamment sur celui de La Morge, de Beaumont et de Chavaudon. Afin de préserver la sécurité de cette infrastructure, une opération exceptionnelle de rénovation en profondeur est programmée : la vidange historique quasi intégrale du lac à l’automne 2025, entre novembre et décembre, indispensable pour permettre dans la foulée des travaux de renforcement par enrochement, qui ne peuvent avoir lieu qu’avec un niveau d’eau du lac au plus bas.
Quels sont les objectifs des travaux ?
Ils consisteront à déposer au total 250 000 tonnes de roches au pied des barrages, en particulier celui de La Morge. Le but : casser les vaguelettes du lac pour freiner l’érosion hydraulique, stabiliser les talus et garantir la pérennité du système de retenue. Si ce chantier de grande envergure de 25 millions d’euros s’étalera jusqu’en 2027, cette année 2025 représente son point d’orgue avec la baisse exceptionnelle du niveau d’eau du lac d’Orient. Cet entretien nécessaire d’un ouvrage vital pour l’équilibre hydraulique de la Seine se fait bien sûr en veillant à préserver les richesses naturelles du site.
Quels impacts
sur la biodiversité ?
La vidange n’est évidemment pas sans effet sur les écosystèmes du lac. Mais paradoxalement, elle présente des aspects positifs. Sur la flore, la minéralisation de la matière organique de la vase, exposée à l’air libre avec la baisse du niveau de l’eau du lac, va permettre la germination naturelle de graines dormantes jusqu’alors au fond de l’eau, favorisant ainsi le développement d’une végétation variée. Concernant les oiseaux, les espèces aquatiques qui ont besoin de grandes surfaces de nage, comme les canards, pourront se replier vers les lacs voisins (Temple, Amance). Celles qui vivent et se nourrissent dans la vase avec leur long bec, à l’instar des hérons, des aigrettes ou des limicoles (courlis, chevaliers, etc.), profiteront de l’accès facilité à la vase avec la baisse d’eau du lac et ainsi d’un formidable garde-manger. De nouvelles zones argileuses, dévoilées par la vidange, vont aussi attirer des espèces à l’image des oies rieuses friandes de jeunes herbes tendres. Enfin, les grues cendrées migratrices et hivernantes trouveront au niveau du lac d’Orient une zone de quiétude idéale pour se reposer. Une aubaine pour les visiteurs désireux d’observer toutes ces espèces !
Quels impacts sur la biodiversité ?
La vidange n’est évidemment pas sans effet sur les écosystèmes du lac. Mais paradoxalement, elle présente des aspects positifs. Sur la flore, la minéralisation de la matière organique de la vase, exposée à l’air libre avec la baisse du niveau de l’eau du lac, va permettre la germination naturelle de graines dormantes jusqu’alors au fond de l’eau, favorisant ainsi le développement d’une végétation variée. Concernant les oiseaux, les espèces aquatiques qui ont besoin de grandes surfaces de nage, comme les canards, pourront se replier vers les lacs voisins (Temple, Amance). Celles qui vivent et se nourrissent dans la vase avec leur long bec, à l’instar des hérons, des aigrettes ou des limicoles (courlis, chevaliers, etc.), profiteront de l’accès facilité à la vase avec la baisse d’eau du lac et ainsi d’un formidable garde-manger. De nouvelles zones argileuses, dévoilées par la vidange, vont aussi attirer des espèces à l’image des oies rieuses friandes de jeunes herbes tendres. Enfin, les grues cendrées migratrices et hivernantes trouveront au niveau du lac d’Orient une zone de quiétude idéale pour se reposer. Une aubaine pour les visiteurs désireux d’observer toutes ces espèces !
Quelles conséquences pour les visiteurs ?
La vidange du lac a eu un impact cet été sur les activités touristiques habituelles. Ce sera également le cas cet automne et cet hiver. En effet, il est tout d’abord interdit d’accéder au fond du lac, en raison du risque d’enlisement avec la vase. La baignade et la navigation seront également proscrites. En revanche, les circuits de randonnée à pied, les pistes cyclables et les divers points d’observation des oiseaux resteront accessibles. Une opportunité inédite pour les amateurs d’ornithologie ! Ainsi, au-delà des travaux, cette vidange est une occasion rare de redécouvrir le lac d’Orient sous un autre visage, entre la vase mise à nue et la présence d’oiseaux parfois rares en temps normal.
Quelles mesures de protection pour la biodiversité et d’information en direction du public ?
Des pêches de sauvegarde au pied de la digue de La Morge seront réalisées pour éviter la mortalité des poissons et les transférer vers d’autres plans d’eau à proximité. Un suivi de la qualité biologique et chimique des eaux sera mené. Enfin, le lac d’Orient étant inscrit au sein du site RAMSAR* des Étangs de la Champagne humide, il est soumis à un suivi écologique rigoureux. À ce titre, un comptage précis de la faune et de la flore sera effectué durant toute la durée de la vidange. Elle ne dure ainsi que les mois de novembre et de décembre afin, notamment, de ne pas trop impacter les oiseaux. La remise en eau progressive du lac interviendra naturellement à partir de janvier 2026 avec l’accumulation des pluies hivernales et les lieux retrouveront leur fonctionnement habituel. D’ici là, une signalétique renforcée et des patrouilles autour du lac viendront rappeler l’interdiction d’accès à la cuvette du lac, couplée à une communication régulière via les Maisons des lacs et du parc.
Pendant la vidange du lac, la sécurité avant tout !
Ce qui est autorisé
• Admirer les oiseaux depuis les observatoires
• Randonner à pied ou à vélo sur les sentiers autour du lac
• Découvrir les zones de quiétude créées
pour la faune
Ce qui est interdit
• Descendre à pied ou à vélo dans le lac vidé (risque grave d’enlisement)
• Ramasser des fossiles dévoilés par la vidange du lac
• Naviguer ou pêcher sur le lac
Pendant la vidange du lac, la sécurité avant tout !
Ce qui est autorisé
• Admirer les oiseaux depuis les observatoires
• Randonner à pied ou à vélo sur les sentiers autour du lac
• Découvrir les zones de quiétude créées
pour la faune
Ce qui est interdit
• Descendre à pied ou à vélo dans le lac vidé (risque grave d’enlisement)
• Ramasser des fossiles dévoilés par la vidange du lac
• Naviguer ou pêcher sur le lac
Où se renseigner pour plus d’informations ?
• Maison des lacs (Mesnil- Saint-Père – 03 25 41 28 30 – port.mesnil@aube.fr)
• • Maison du parc (Piney – 03 25 43 38 88 – contact@pnr-foret-orient.fr)
• • Office de tourisme des Grands Lacs de Champagne (Brienne-le-Château – 03 25 92 82 41 – accueil@grandslacsdechampagne.fr)
• • Office de tourisme de Troyes La Champagne (Troyes – 03 25 82 62 70 – contact@troyeslachampagne.com)
