Un joyau de l’architecture Baltard

Édifiée en 1891 par l’architecte troyen Fontaine, la chapelle s’impose par son style Baltard, caractéristique de la fin du XIX^esiècle. Ses structures métalliques en fonte se marient élégamment à la pierre de taille. « Elle est l’une des premières chapelles françaises à intégrer poteaux et garde-corps en fonte », souligne Gaëlle Condaminet, assistante de direction. Un parti pris audacieux pour l’époque, qui confère au lieu une atmosphère singulière, entre monumentalité et légèreté.

Du sacré au profane

Installée dans l’enceinte de l’ancienne abbaye Saint-Martin-ès-Aires, fondée au V^e siècle, la chapelle a longtemps abrité les offices du Petit Séminaire. Désaffectée en 1954, puis désacralisée dans les années 1990 lors du rachat des locaux par la Région, elle renaît aujourd’hui en tant qu’espace culturel et événementiel. « On veut redonner un dynamisme et promouvoir les métiers du bâti. La chapelle fait partie des outils qu’on peut explorer », explique Aurélie Bolle, directrice de l’IUMP.

Un lieu de partage et de création

Depuis plusieurs années, le lieu accueille une programmation variée : expositions temporaires, conférences, séminaires, assemblées générales, rencontres professionnelles, mais aussi les Journées Européennes des Métiers d’Art 2024 lors desquelles il a reçu plus de 300 visiteurs en partenariat avec l’Association des Métiers d’Art Aubois. Les portes s’ouvrent également pour les Journées européennes du patrimoine ou lors de visites guidées, permettant à chacun de plonger dans son histoire singulière.

Un patrimoine à transmettre

Désormais, la chapelle de l’IUMP se veut un lieu ouvert, vecteur de transmission et de rencontres. Étudiants, chercheurs, associations ou simples visiteurs y découvrent un patrimoine réinventé, qui conjugue mémoire et avenir. Dans cet écrin de pierre et de fonte, le patrimoine bâti devient matière vivante, au service de la création contemporaine et de la valorisation culturelle.