L’information touristique du territoire de Troyes la Champagne

Le CŒUR de Troyes fête ses 10 ANS !

Emblème de la ville de Troyes, cette sculpture en acier fait la fierté de ses habitants. Située quai Dampierre, cette œuvre d’art rougit la nuit venue et palpite à mesure que l’on s’en approche. Un vrai cœur d’artichaut !
À deux pas de la Cité du Vitrail, trône depuis une décennie une étonnante sculpture : le Cœur de Troyes. Conçue par les artistes aubois Michèle et Thierry Kayo-Houël (voir interview), et fabriquée au sein de l’usine troyenne Sotralinox, elle est recouverte d’une dentelle en acier inoxydable de plus de 200 pièces assemblées entre elles. Avec ses 4 mètres de large, 3,5 mètres de hauteur, 2 mètres de profondeur et son poids de 2 tonnes, elle a fière allure aux côtés des autres sculptures telles que Lili ou La Jeune fille au baiser.

Troyes mon amour

Le Cœur de Troyes symbolise l’ouverture du canal de la Haute-Seine mais aussi le romantisme qui se dégage de la cité historique. Habillé de lumières rouges, il s’illumine à la nuit tombée. Une caméra et un programme informatique animent les battements lumineux à mesure que les spectateurs approchent. Vous ne rêvez pas, le Cœur bat bel et bien la chamade ! À deux pas de là, la passerelle qui enjambe le canal a même des airs de pont des Arts avec ses cadenas accrochés par quelques amoureux transis.
Qui a dit que Paris avait le monopole du romantisme ?

Vous ne rêvez pas, le Cœur
de Troyes bat bel et bien
la chamade !

* La Monnaie de Paris
dévoile sa nouvelle
médaille-souvenir :
« Le Cœur de Troyes »

À l’occasion du 10e anniversaire de la création du Cœur de Troyes, la Monnaie de Paris a frappé une nouvelle médaille-souvenir (après les médailles « Troyes en Champagne », « Cathédrale de Troyes » et « Rachi de Troyes »). Sur sa face, on y voit la sculpture finement gravée. Un véritable chef-d’œuvre qui ravira à coup sûr les collectionneurs et les passionnés de monnaies rares ! La médaille est disponible à l’accueil de Troyes La Champagne Tourisme au prix de 3 €.

À cœur ouvert

Michèle et Thierry Kayo-Houël se sont prêtés au jeu de l’interview et ont répondu à nos questions.

Pouvez-vous nous parler de vos parcours respectifs ?
Michèle Kayo-Houël : Nous avons fait les Beaux-Arts de la ville de Troyes avant de poursuivre nos études à Paris : l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art (ENSAAMA) pour moi avec une spécialisation art monumental, l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts pour Thierry dans les domaines de la peinture et de la gravure.
Thierry Kayo-Houël : Nous utilisons tous types de matériaux pour nos œuvres. J’aime travailler l’inox dans mes sculptures, Michèle est davantage portée sur la peinture, le verre, le plexiglas… Même si nous avons chacun notre personnalité, notre travail personnel enrichit notre réflexion commune.

 

De l’idée à la concrétisation du projet,
quelles ont été les différentes étapes de création du Cœur de Troyes ?

M. K-H : La Ville de Troyes nous a demandé de réfléchir à une œuvre située quai Dampierre, un endroit phare entre les quartiers de l’Hôtel de Ville et de la Cathédrale. Nous avons proposé quatre projets liés à cette implantation stratégique : « Une grande maille » en hommage au label européen « Troyes capitale de la maille aux XIXe et XXe siècles » ; « La rencontre » symbolisée par deux grands personnages qui émergent du sol venant de deux quartiers situés de part et d’autre du canal ; « Le patrimoine immatériel de la ville » avec deux pièces construites sur une succession de plans et de textes, de mots issus de penseurs, d’écrivains et de noms de personnages illustres ayant joué un rôle important dans l’histoire de la ville. Le dernier projet représentait un cœur, c’est celui-ci qui a été retenu. De la validation du projet à la pose de la première pièce, il s’est écoulé un an.
T. K-H : Ce projet entrait en résonance avec le parcours romantique initié par l’office de tourisme. Le maillage du Cœur est un clin d’œil à l’histoire de la ville de Troyes et apporte un côté aérien à l’ensemble. Cela représente le cœur d’une ville romantique. La lumière joue également un rôle central puisqu’elle bat comme un cœur vivant. C’est donc à la fois un cœur historique et un cœur humain.

 

Vous attendiez-vous à un tel engouement autour de cette sculpture ?
M. K-H : Nous avons été incroyablement surpris ! Les Troyens mais aussi les touristes se sont totalement approprié cette œuvre. C’est touchant pour des artistes vivants d’avoir des retours si positifs (rires).

 

10 ans après, quel bilan faites-vous ?
T. K-H : Un bilan forcément très satisfaisant. Je pense que nous avons créé un échange avec les gens qui fait écho à l’histoire de la ville. On comprend pourquoi le Cœur est là et ce qu’il raconte. C’est une évidence !