Parc naturel régional de la Forêt d’Orient : une biodiversité remarquable
Le saviez-vous ?
La mer était présente il y a plusieurs millions d’années sur une partie du département de l’Aube. Son héritage, c’est ce sous-sol argileux, où l’eau est omniprésente, qui a donné le nom de Champagne humide.
Le saviez-vous ?
La mer était présente il y a plusieurs millions d’années sur une partie du département de l’Aube. Son héritage, c’est ce sous-sol argileux, où l’eau est omniprésente, qui a donné le nom de Champagne humide.
Qu’est-ce qu’une zone humide ?
C’est une zone à l’interface entre le milieu aquatique (rivière, plan d’eau, etc.) et le milieu terrestre, comme les prairies, les forêts sur argiles, les végétations en bord d’étang ou les forêts en bordure de cours d’eau. Une zone humide se définit par sa végétation et les caractéristiques de son sol. Dans le Parc naturel régional de la Forêt d’Orient, on compte beaucoup de prairies et de forêts humides du fait du sol argileux où l’eau y est stagnante.
En quoi la biodiversité est-elle remarquable ?
C’est une caractéristique de la Champagne humide. On a la chance d’y observer de nombreux amphibiens, à l’image du Triton crêté, espèce protégée. Le Sonneur à ventre jaune (crapaud) est aussi emblématique des forêts humides et évolue dans les ornières créées par les engins forestiers. Un millier de grands rhinolophes (chauves-souris) hibernent chaque année dans les carrières souterraines d’Arsonval-Bossancourt, tandis qu’une quarantaine d’arbres-gîtes sont connus pour abriter des chauves-souris en Forêt d’Orient. Enfin, n’oublions pas le Cuivré des marais (papillon) et l’Agrion de Mercure (libellule). Du côté de la flore, les orchidées sont reines dans les zones humides, tout comme la violette élevée.
« Après la nidification, on peut observer les grues cendrées en novembre lors de leur migration post-nuptiale. »
Quelles espèces d’oiseaux peut-on observer ?
La période de migration et d’hivernage est idéale pour les observer. Parmi les espèces emblématiques figure la Grue cendrée. On estime la population hivernale entre 1 400 à 2 800 individus. Après leur nidification dans les pays du nord de l’Europe, on peut les observer en novembre lors de leur migration post-nuptiale. La Cigogne noire est aussi caractéristique des milieux humides et aquatiques. Elle se nourrit sur nos lacs quand le niveau d’eau est bas. Beaucoup sont identifiées et baguées. Deux d’entre elles, baptisées Anna et Louka, transitent par le Parc chaque année depuis 14 ans et 16 ans ! Enfin, canards, oies cendrées et autres sarcelles d’hiver font partie des espèces à découvrir en période hivernale.
Le Parc naturel régional de la Forêt d’Orient
en 5 chiffres-clés
22 000 hectares de zones humides (prairies et forêts humides)
5 000 hectares de lacs plus de 250 espèces d’oiseaux 20 000 à 40 000 oiseaux en hivernage sur les lacs
4 hectares de zones humides (prairies et forêts humides)
5 idées de balades
– le long des zones humides à Courteranges
– les prairies à Radonvilliers à côté du lac Amance
– les forêts sur argiles de la Forêt du Temple (sentier des salamandres)
– les forêts alluviales à Brienne-la-Vieille le long de l’Aube (sentier des brebis)
– les prairies et mares à Saint-Léger-sous-Brienne (randonnée des fontaines)
Pour plus d’infos : https://www.pnr-foret-orient.fr/
Maison du Parc – 10220 Piney – Tél.03 25 43 38 88
Un atlas pour tout savoir des espèces !
L’atlas de la faune et de la flore du Parc permet un partage des connaissances pour tout ornithologue amateur, professionnel ou simple curieux. Pour chaque espèce, on retrouve sa description, la fréquence de ses observations par mois, voire la possibilité d’écouter son chant/cri.
Plus d’infos sur : biodiversite.pnr-foret-orient.fr/atlas/
Quelles actions sont mises en place pour préserver cette biodiversité ?
La création et la gestion de réserves naturelles – une nationale de 1 560 hectares et une régionale de 28 hectares – contribuent à sauvegarder la biodiversité. D’autres actions sont menées à l’image de travaux de gestion ou de restauration de zones humides. Nous accompagnons aussi les communes ou les éleveurs sur la gestion durable des prairies remarquables avec des dispositifs financiers et la mise en place de bonnes pratiques.
Et si vous mettiez une mangeoire à oiseau dans votre jardin ?
Dans son atelier au cœur de la Forêt d’Orient, l’entreprise Cobwood, située à Lusigny-sur-Barse, produit des cabanes en bois à destination principalement des particuliers. Elle favorise les circuits courts et valorise les chutes de sapins de Douglas en construisant des nichoirs et des mangeoires pour oiseaux afin de les nourrir l’hiver. On peut les installer aussi bien dans son jardin qu’en ville, sur un balcon ou une terrasse.
Produits disponibles chez Biocoop à Lavau et La Vie Claire à Bar-sur-Aube. Plus d’infos sur cobwood.fr
Un habitat tout confort pour les hirondelles
Créée il y a dix ans, la société Biosymbiose, basée à Sommeval, propose des tours à hirondelles et des nichoirs pour les entreprises, les associations et les particuliers. Elle a notamment installé deux tours au club nautique du lac de Mesnil-Saint-Père. Les oiseaux peuvent y construire leurs nids. C’est une solution pour compenser l’absence de site adapté pour couver leurs œufs. Au niveau de l’Arc du Carrousel du Louvre, prochainement rénové, une tour à hirondelles de la société est en place puisque les oiseaux ne pourront plus accéder à leurs nids pendant la durée des travaux. Un petit bout d’Aube à Paris !