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Pop (art) is not dead*

Influencé par le Pop art, Argadol alias Jean-Sébastien Godfrin revisite les stars, les super-héros, les objets du quotidien mais rend aussi hommage aux femmes de l’ombre qui l’inspirent. Retour sur le parcours insolite d’un artiste haut en couleur.

« L’avantage avec un pseudo, c’est que l’on a l’impression d’enfiler un costume. Et je trouve qu’Argadol sonne comme un nom de super-héros ! », s’esclaffe cet artiste-peintre de 47 ans. L’histoire est tout autre : Argadol est la contraction d’Argançon et de Dolancourt, deux villages de la Côte des Bar. Bien qu’originaire de Saumur, Jean-Sébastien a toujours eu un attachement particulier pour Troyes et ses alentours puisque c’est ici qu’il retrouvait ses « copains » et qu’il a plus tard rencontré sa femme.

Pourtant, rien ne le prédestinait à devenir l’artiste réputé que l’on connaît aujourd’hui. « Fils d’ouvrier, je n’avais jamais mis les pieds dans une galerie. C’est vrai que je dessinais à mes heures perdues mais je n’étais pas très bon. Toutefois, j’ai beaucoup voyagé avec mes parents. Je pense que cela a forgé mon imagination. » La suite ? Après avoir travaillé comme graphiste publicitaire dans une agence de communication à Paris et à la Communauté de Communes de Bar-sur-Aube, Jean-Sébastien devient chargé de communication au parc d’attractions Nigloland pendant 10 ans. Au fil du temps, l’envie de créer ses propres toiles se fait sentir. Le super-héros Argadol prend son envol.

Un jour, on m’a contacté pour savoir si j’étais une femme ou un homme. C’était un super compliment !

Femmes, je vous aime

« Un univers néo-pop réaliste avec un côté urbain qui se nourrit aussi bien de la culture populaire que de l’histoire, et qui rend hommage aux grandes icônes de ce monde comme Jimi Hendrix, Frida Kahlo, Albert Einstein… Mes œuvres dénoncent le racisme, l’argent, le pouvoir et véhiculent l’amour sous toutes ses formes. » Mais celui qui cite Jean-Michel Basquiat comme principale inspiration ne peint pas que des célébrités. Depuis un an, ses œuvres rendent hommage à des inconnues. « Le contexte actuel m’inspire énormément. Je veux montrer ce qu’est une femme aujourd’hui dans un monde ultra-macho à la testostérone exacerbée. Un jour, on m’a contacté pour savoir si j’étais une femme ou un homme. C’était un super compliment ! »

En dehors de l’atelier, les projets se multiplient pour Argadol. À Pont Sainte-Marie, il a réalisé une fresque de 50 m de long au pied de l’immeuble Les Acacias ainsi qu’un portrait de Robert Badinter rue Pierre-Jean Grosley, à Troyes. Il se déplace également dans les écoles à des fins pédagogiques.

Au programme : histoire du street-art et du graffiti, présentation des outils et des peintures, organisation d’ateliers, réalisation d’une fresque avec les enfants… Un vrai touche-à-tout !

* Le Pop art n’est pas mort

Argadol
www.argadol-shop.com
@french.artist.ARGADOL
@argadol

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